Nissoulogres
Village déserté après guerre, les maisons du hameau ont été rénovées par une association qui après avoir géré le domaine a vendu les propriétés et permis à plusieurs familles de s'installer sur notre commune.
Toponymes lozériens d'origine gauloise
Ce nom désigne un petit hameau de la Commune Gorges du Tarn-Causses situé sur le bord sud du Causse de Sauveterre.
En 1076, un certain Trichemond en donnait une partie au monastère de Sainte-Enimie. Malheureusement, l'acte, signalé par l'archiviste Ferdinand André, au siècle dernier n'est connu que par une simple mention dans l'inventaire des titres de Sainte-Enimie, qui est du XVIII siècle et offre donc la forme moderne du toponyme.
L'ayant, depuis longtemps, rapproché de Soulobre, nom d'une hauteur voisine de Millau (Aveyron), nous étions convaincus que Nissoulogres cachait un composé du gaulois briga. (Forteresse). Les preuves espérées nous ont été fournies par des actes d'anciens notaires d'Ispagnac dont les registres sont conservés aux Archives départementales de la Lozère : Nissolobres (1632) et Nisulobres (1681). Cette dernière mention est d'ailleurs, suivie de peu (1683) par la forme altérée Nisoulogres. Une chose est sûre : l'erreur est définitivement installée lors de la confection du Cadastre Napoléon de la commune de Prades (1828), qui comporte une section dénommée « Nissoulogres ».
Cet oronyme remonte à un étymon, Nissolobriga ou Nissulobriga. Le second terme de se compose, briga, aurait, selon Melville Richards et Antonio Tovar, précédé dunum comme nom de hauteur.
Il est donc très probable que le nom gaulois SOLOBRIGA signifiait la forteresse du soleil, ou du dieu qui le personnifiait.
Extrait de Persée R. Pauc et d'archives lozériennes.